Les prochains rendez-vous :

26 avril, 19h, au Méliès : vie professionnelle, vie privée : quelle frontière ?

Avec un film (Salesman, des frères Maysles, 1969), des lectures de livres d'invités du 1er mai réalisées par la Spoutnik Theatrer Cie et un débat avec Patrick Cingolani et Fanny Chiarello

> Le Méliès, centre commercial Triolo, rue Traversière, Villeneuve-d'Ascq

27 avril : les livres dans tous leurs états et à Arras

> 11h30 : cri poétiue en haut du beffroi par Lucien Suel

> 11h, 15h et 17h : lectures dans le labyrinthe végétal du livre de Marie Alloy, Corot un chemin d'enfance

> 14h : ateliers autour de l'album et le slam à la médiathèque Verlaine avec Carole Fives et Amandine Dhée

> 16h : rencontre de Carole Fives et Amandine Dhée autour de leurs livres

29 avril : débats

> 14h : masculinité, blanchité, hétéronormativité : ces normes qui nous contraignent (siège du Conseil général du Pas-de-Calais - gratuit)

> 20h : ciné-débat autour du film Le grand retournement de Gérard Mordillat (Cinémovida, Grand'Place d'Arras - à prix libre)

30 avril : prélude du Salon du livre

> 9h-17h : conférence et débat sur les thématiques des Violences
(siège du Conseil général du Pas-de-Calais - gratuit)

> 17h : remise du prix Amila-Meckert (siège du Conseil général du Pas-de-Calais - gratuit)

> 20h : concert d'ouverture : Lénine Renaud (Théâtre d'Arras - à prix libre)

Dans le cadre de l'anniversaire de ses 20 ans, la Maison du Grand Cerf de Ronchin invite Carole Fives non pas une, non pas deux, non pas trois, mais quatre fois !

Pour célébrer l’anniversaire d’une association, une longue liste des faits marquants est généralement établie. En bref, qu’il soit simple ou antérieur, le passé est de rigueur !
La Semaine Culturelle de la Maison du Grand Cerf, dont le thème est « vingt ans », s’inscrit à contretemps des festivités et propose à chacun de déjouer le temps, voire même les temps.
Le futur pour les enfants du centre de loisirs et l’association La Mémoire de Ronchin qui se projetteront
à Ronchin dans vingt ans. Le conditionnel pour les membres de l’atelier alphabétisation qui se demanderont ce qu’ils feraient s’ils avaient vingt ans aujourd’hui. Enfin, les vidéastes du K création organiseront un retour vers le passé avec les souvenirs croisés de résidents de l’EHPAD, de collégiens et d’adhérents des ch’tits bonheurs.

Pour compléter cet emploi du temps, Carole Fives, écrivain lillois ayant connu le succès en peu de temps, sera notre invitée d’honneur. Une présence en quatre temps :

Mercredi 10 avril, pour son ouvrage Dans les jupes de maman
de 14h à 16h : avec les enfants du centre de loisirs
de 16h à 18h : avec les parents

Jeudi 11 avril, autour de Zarra, Quand nous serons heureux et Que nos vies aient l’air d’un film parfait
de 16h15 à 17h15 : rencontre autour de son roman et de son recueil de nouvelles qui sont actuellement mis à disposition gratuitement à la Maison du grand cerf.
de 17h30 à 18h30 : son héroïne Zarra s’invitera à la séance d’aide aux devoirs pour collégiens .

Pour compléter ce programme, les Amis des Arts exposeront leurs travaux les 12, 13 et 14 avril (vernissage le vendredi 12 à 18h30)

Plus d'informations :

Communiqué de presse >>>>

Site internet de la Maison du Grand Cerf >>>>

Tout le programme du salon du livre d'expression populaire et de critique sociale du 1er mai 2013 !

Des dizaines d'événements dans toute la région, qui ont commencé le 9 avril et se prolongent jusqu'au 18 mai !

Cliquez sur l'affiche pour en savoir plus :

Et on vous y attend nombreux !

>> Informations sur www.coleresdupresent.com

Photos du salon 2012 réalisées par l'excellent Antoine Repessé

Le Salon du livre version Nord-Pas-de-Calais

en chiffres et en nombres :

22 éditeurs papier et numérique,

142 titres,

1800 livres,

30 dédicaces,

45 m²,

Et des lectures musicales !

Ludovik Vaculik, Les Cobayes, Attila, 2013

traduction Alex Bojar et Pierre Schumann-Aurycourt

Illustrations de Jérémy Boulard Le Fur

Les cobayes ; petits rongeurs à poils doux, plutôt longs, assez fragiles ; drôle d'animal de compagnie qui a tendance à se figer dès qu'une contrariété survient, et qui ne semble pas très aventurier mais plutôt casanier, "il n'y a que dans sa cage, où il est sûr de lui, qu'il agit avec plus de liberté et fait preuve de quelques instincts sociaux". Le cobaye est aussi bien sûr le sujet d'expérimentations, qu'elles soient animales ou humaines. Et là, Ludovik Vaculik nous en offre un beau spécimen, d'humain, en la personne de Vachek. Salarié d'une banque où l'habitude est le vol d'argent et les différentes méthodes pour y parvenir, Vachek, le narrateur, se découvre une passion pour ce rongeur et son mode de vie. Tour à tour cajoleur, voir d'une tendresse étonnante, ou tortionnaire, scientifique ou impulsif, il endosse tous les rôles et prend à témoin ses lecteurs qu'on imagine plutôt jeunes - ses fils ? - quoiqu'il pourrait au final très bien s'adresser à lui-même.

Le travail éditorial est particulièrement réussi, en accord avec le propos. La couverture en spirale évoque très bien ce récit dans lequel on s'enfonce à mesure que le cerveau du narrateur vrille, et les dessins de Jérémy Boulard Le Fur ajoutent à l'ensemble des notes tout à fait en accord : grisé du monde dans lequel Vachek évolue, douceur de l'animal fragile et menu, et peu à peu le basculement dans le fantastique représenté par les remarquables planches placées à la fin du volume.

Au final un livre drôle, inventif, surprenant, qui oscille toujours entre réalisme inquiétant et absurde extrême. --Les Cobayes --garde en creux tout son pouvoir de critique sociale issu des années soixante-dix, juste après le Printemps de Prague auquel a participé l'auteur, mais que l'on peut facilement  transposer dans nos mondes contemporains tout aussi vides de sens parfois. Rien de plus innocent que le statut de l'observateur patient qui ne souhaite qu'enregistrer les faits et gestes de ses sujets d'observation ; au final, rien de plus critique dans cette quête du vrai sens des cobayes : "Je veux croire qu'un animal, dont l'intelligence est au-dessous de la moyenne, ne parviendra jamais à obtenir une place de chef dans sa meute. Je ne peux pas croire, hélas, que l'humanité puisse congédier d'un simple coup de pied ses imbéciles haut placés. Je n'en reviens pas : on les élève d'abord dans l'égalité et, dès qu'ils se sentent en force, ils rabaissent tout à leur niveau. Notre impuissance est si monstrueuse qu'elle crie vengeance au ciel ! Et le ciel continue de fonctionner."

François ANNYCKE pour Libfly >>>>