•  

    Au départ, les choses semblent acquises, stables, sûres. « Je sors de chez moi, je traverse un peu de ville et je vais au café ». C’est mathématique : soit un point d’origine – chez lui –, un point d’arrivée – le café –, et la ligne qui les relie.

    Mais si la mathématique est imparable, la littérature l’est moins. Car, entre ces deux extrémités, qui bornent le texte, se révèle toute l’épaisseur de l’imaginaire, de la fantaisie et de la réflexion. « C’est ce renouvellement de l’espace, le café. Sans lui pas de dehors, pas de rues, pas de ville ; pas de chez-moi non plus. Voilà ce qui m’intéresse. Voilà ce qui me sauve. »

    Retrouvez la suite de cet article dans Eulalie - la revue

     

    > Retour au sommaire



  •  

    On espère bien qu'elle sera heureuse, Carole Fives, vu le succès de son premier livre. Les trentes histoires qui composent son recueil dressent un potrait kaléidoscopique pas toujours flatteur des êtres humains d'aujourd'hui...

    Retrouvez tout l'article >>>>


  •  

    Le titre du dernier livre de Charles Pennequin lui donne un contenu ambitieux : Comprendre la vie. Cet ancien gendarme né en 1965 à Cambrai qui habite la métropole lilloise y développe de nombreux thèmes qui le hantent, à commencer par la mort et l’image du trou. La première phrase de ce texte est presque un hurlement, figuré par des caractères de grande taille, (comme certains autres passages du livre) qui marquent un changement, une rupture : « Cette femme est morte ».

    Retrouvez la suite de l'article >>>>

     


  • Ce livre est un ovni. Ecrit dans les années 20, il ouvre des portes sur un monde surréaliste autant que sur la vie de l'auteur, connu pour ses critiques de films et son engagement communiste. Au fil des pages, photo-montages et écriture automatique effacent nos repères : « tout le monde le sait bien (…) le soleil est mort hier matin ». Les images se heurtent, se parlent, surprennent. On y croise entre autre une centaure mi-femme mi-motocyclette, une foule rassemblée sous le slogan « le prix du beurre fait route vers Marseille ». La réalisation est très belle, le texte fidèlement retranscrit et les commentaires judicieux. Cette édition n'est pas un enterrement de première classe. Elle exhume un « superbe roman populaire illustré et inédit » à découvrir absolument. 


    © François ANNYCKE

     

     

    > Retour au sommaire

     

     




  • Elles s'appellent Ray-Ban, prénom Wayfarer. Ou parfois Odrey, quand on les met sur un visage Hepburn. Elles sont mythiques, elles ont été portées par tous, acteurs ou militaires, dictateurs, auteurs. Elles nourissent les imaginaires. En tout cas ceux de Jérôme Leroy qui dans ce livre repasse sa vie à leur filtre anti-UV, sorte de double miroir réfléchissant de sa vie et du monde qu'il a traversé jusqu'à présent. C'est un poil nostalgique, c'est fortement engagé, ça sent parfois le règlement de compte – façon dandy justicier et philosophe : « remercions le progrès de l'optique de nous permettre de contempler, dans un confort visuel parfait, l'insoutenable clarté de notre fin derrière des verres fumés ». Défense, illustration et papier de verre.


    Publiée sur CritiquesLibres

    Retour au sommaire





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique